Site Internet : www.econtour.org

Les sites anatomiques foisonnent sur le net et sont généralement l’apanage des radiologues ; econtour est un site interactif permettant de faire ce lien avec la communauté des oncologues radiothérapeutes. Pour chaque localisation, il est possible de visualiser, sur un mode tridimensionnel, les propositions de contourage pour un cas donné. Pour chaque cas, il est mis à disposition les organes à risque, les volumes cibles (GTV, CTV, PTV) et les structures anatomiques sur les coupes CT natives ou sur l’imagerie de fusion (IRM ou TEP). Le zoom et la sélection ou non des différentes structures rappelant parfaitement les TPS existants.

La majorité des cas renvoi vers une référence bibliographique. Les cas tête et cou sont proposés par le Docteur Parag Sanghvi (MD PhD, UC San Diego) et détaillent successivement les localisations suivantes : OAR, sinus piriforme T4N0, larynx glottique T2N0, larynx sous-glottique T1N0, larynx supra-glottique T3N2c, Nasopharynx T2N2, cavité orale pT4pN0, cavité orale pT2pN0, base de langue T3N2c, amygdale T2N0, sinus maxillaire pT3N0, glande salivaire palatine pT4pN0, parotide pT3pN0, thyroïde et ganglion sans porte d’entrée TxN2b.

Le premier cas (OAR) n’est autre que le cas proposé par Brouwer et al (Radioth Oncol 2015) et pourra avoir un intérêt majeur pour les jeunes oncologues radiothérapeutes ou les internes débutant la spécialité. Le cas nasopharyngé associe, quant à lui, plusieurs espaces profonds de la face et pourrait permettre d’intégrer diverses extensions tumorales, émanant de rapports IRM, sur une coupe CT.

En ce qui concerne les localisations communes (larynx, hypopharynx, cavité orale et oropharynx), les propositions de volumes cibles sont sujettes à controverses avec comme exemples :

  • CTV à haut risque intégrant fréquemment les structures rachidiennes/aériques ou franchissant les barrières anatomiques ;
  • CTV à risque intermédiaire souvent extensif et étendu à l’entièreté des aires ganglionnaires sus et sous-jacentes de l’atteinte ganglionnaire GTV-N.

Ce site s’intégrera, par le nombre de cas proposés et son ergonomie, comme un accessoire de formation pour les jeunes oncologues radiothérapeutes. La délimitation des OAR et autres espaces anatomiques s’articule dans le cadre des référentiels internationaux, la proposition faite aux volumes cibles reste plus discutable. 

ALEXANDRE COUTTE,
Radiothérapie,
Amiens